« Je m’appelle Frank Herbert et j’approuve ce livre! »

Au fin fond de l’espace, dans plus d’un millénaire… Près de quatre siècles de barbarie ont suivi l’effondrement du Premier Empire de l’Homme. Avec la fin des terribles Guerres de Sécession, la paix semble revenue dans l’univers humain et ses deux cents mondes habités, sous la férule indéfectible de la Marine Spatiale Impériale. Mais quelque chose approche. Un objet inconnu qui ressemble à une gigantesque voile solaire, résolument inhumain. La mission du croiseur impérial Mac-Arthur est dès lors d’une simplicité redoutable : établir le premier contact. Oui, mais avec quoi?

 

Fascinant, plein de panache… et surtout, le plus remarquable : une nouvelle et brillante approche de la problématique captivante du premier contact.

Lorsqu’on est fan de Frank Herbert et que l’on tombe sur un tel éloge, on ne peut qu’être attiré par cette « Paille dans l’oeil de Dieu« , roman écrit à quatre mains par Larry Niven & Jerry Pournelle en 1974.

Divisé en 4 parties, chacune ayant son propre rythme, ce roman est un pur produit de l’âge d’or de la SF américaine : un univers on ne peut plus space-opera, une technophilie assumée (pour ne pas dire revendiquée), une race extra-terrestre intelligente dont on ne sait pas s’il s’agit d’une menace, un « féodalisme libéral » (capitalisme économique associé à un système féodal qui permet une spécialisation des individus, etc… je préfère refermer la parenthèse maintenant, avant de me perdre dans un pavé sur le féodalisme chez les grands auteurs de SF : Asimov, Herbert, et consort). Bref, c’est sûr, La Paille est un pur roman de l’âge d’or de la SF. Attention, ce n’est pas une critique, bien au contraire, mais mieux vaut savoir où on met les pieds.

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Auriez-vous pu compiler la ‘Dune Encyclopedia’ ?

Couvertue de la première édition US

Couvertue de l’édition US (1983)
illustration par Matt Howarth

   « Je fus particulièrement touché par la forme avec laquelle il [Peter Israel, le président de la maison d’édition Putnam] me signifia que j’étais le seul académicien en lequel Herbert avait le plus de confiance pour un tel projet » 1

Pour nombre de fans, il est presque inutile de présenter la ‘Dune Encyclopedia‘ ce recueil qui demeure – comme présenté sur la couverture de l’édition originale US – ‘le compagnon et guide complet et autorisé du chef-d’œuvre de Frank Herbert’. Pour d’autres, cela sera l’occasion de découvrir un ouvrage alternatif et complémentaire dont la seule mais magistrale tare est de n’avoir jamais été publié en français. Mais pour tous, ce billet sera l’opportunité de se pencher sur les motivations et origines de cette entreprise particulière.

Le projet, qui consiste en la création d’une encyclopédie portant sur le ‘dunivers’ tel que décrit dans les romans de Frank Herbert, est mené par un homme, un universitaire épris de SF et de littérature anglaise, le Dr. Willis E. McNelly. Sans rentrer dans la discussion qui traite de la canonicité de cet opus par rapport au cycle de Dune, il peut être instructif et révélateur de se pencher sur la fabrication de ce corpus textuel.

Pour cela, il existe une source de textes rédigés par l’émérite lui-même dont une reproduction est consultable sur son site 2. Parmi les extraits (textuels et graphiques) de la ‘Dune Encyclopedia‘ se trouvent divers articles en rapport avec l’universitaire ou l’auteur dont deux 3 retiendront l’attention en ce qui concerne le propos de ce billet. Continuer la lecture

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Quand Dune devient un sujet d’inspiration artistique : Vidya Gastaldon

«Il sentit la bulle le soulever, l’emporter, éclater. Le tourbillon de sable le prit, l’enveloppa, l’entraîna dans des ténèbres fraîches. Un instant, l’obscurité, l’humidité lui furent agréables. Puis, en cette seconde où sa planète le tuait, Kynes se dit que son père se trompait, comme les autres savants.»

Frank Herbert
,
Dune, 1965,
ed. Robert Laffont, Paris, 1980, t.2, p.103

Les peintures étranges, mouvantes mêlent cette idée de destruction nécessaire à l’avènement d’un monde renaissant et interrogent quant à la forme qu’il prendra, nouvel Eden ou nouvel Enfer. A ces peintures, à la fois lumineuses et inquiétantes, s’ajoutent….

C’est par ces mots que commence le dossier de presse de Vidya Gastaldon

Une artiste qui travaille beaucoup sur le thème de « Destruction créatrice » cher à Schumpeter (et à Frank Herbert bien sûr).  Un travail superbe tirant sa beauté de déstructurations et de scènes apocalyptiques à la résonance étrange.

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10 Films qui ont marqué l’histoire de la Science Fiction au cinéma (Partie 2)

Cet article est la suite de celui-ci : 10 Films qui ont marqué l’histoire de la Science Fiction au cinéma

6 – « Gojira » (Godzilla) de Ishirō Honda (1954)

Une série de catastrophes maritimes défraie la chronique japonaise. Le responsable est une créature gigantesque et radioactive surgit du fond de l’Océan Pacifique. Le monstre fait route vers Tokyo, semant la mort et la destruction dans un Japon d’après-guerre déjà traumatisé par les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Au même moment, le docteur Serizawa crée l’Oxygen Destroyer, une invention destinée à annihiler toute forme de vie sous-marine dans un grand rayon d’action. Ogata et Emiko tentent de convaincre le scientifique d’utiliser l’invention contre le monstre, mais ce dernier refuse que sa création soit utilisée à des fins militaires… (source)

Gojira n’est pas le premier film de monstre géant (King kong datant de 1933) ni même le meilleur des film de ce type. La ou l’Amérique réalise un vrai tour de force en intégrant des monstres animé images après images à la main agrandi dans des échelles monstrueuses dans des plan filmés réel les Japonais se contentent de déguiser un homme en lézard géant se promenant au milieu de maquettes représentant les bâtiments d’une métropole ou des installations industrielles (personnellement je suis fan des deux).

Pourtant le saurien géant sort du modèle exotique et fantastique du gorille géant lâché dans la ville pour introduire un certain nombre de réflexion sur les mutations créées par l’Atome, l’écologie ou l’exploitation des avancées de la science à des fins bellicistes. Des réflexions propres aux sujets de science fiction que l’on ne retrouve pas dans le film américain qui préfère se centrer sur l’émotionnel qui passe entre la femme et la bête.

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Dans les années 70, les colonies spatiales auraient dû ressembler à ça (Daily Geek Show)

Dans les années 70, la NASA mena différentes études sur les colonies spatiales. Conscient que de tels projets ne verraient pas tout de suite le jour, ils se sont tout de même appliqués à réaliser plusieurs séries d’illustrations, imaginant les projets les plus fous.

Une fois que l’Homme aura épuisé toutes les ressources de la Terre, pourquoi ne pas imaginer vivre dans l’espace étant donné qu’aucune planète à proximité ne semble habitable ? Dans les années 70, trois études sur les colonies spatiales furent menées par la NASA. Ces superbes illustrations servant pour ces projets ont été réalisées par Don Davis et Rick Giudice…

Lire la suite sur le site de Daily Geek Show : http://dailygeekshow.com/2012/12/07/dans-les-annees-70-les-colonies-spatiales-auraient-du-ressembler-a-ca/

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